Du point de vue Metal, il ne se passe pas grand chose à Reims. Mis à part les habituels concerts Hard-Core du samedi soir dans les MJCs… Malheureusement, c’est à peine une centaine de spectateur qui s’est bougée pour venir soutenir CIRCE, THE OCEAN et MANIMAL ce jeudi 19 octobre 2006 à La Cartonnerie.
C’est donc CIRCE et son Brutal-Death-Evolutif qui ouvre le bal. Devant la quinzaine de personnes placées devant la scène (les autres restant froidement au bar ou discutant au fond de la salle) le groupe se donne à fond pour chauffer le public. Malgré un son brouillon, les quelques pogoteurs réagissent très positivement à la complexe violence que fournit ce combo local. Une première partie d’une demi-heure, un peu rapide mais diablement efficace.
Après un rapide changement de matériel, ce sont les allemands de THE OCEAN qui prennent la relève. Honnêtement, le métalleux moyen que je suis ne connaissait pas du tout, même pas de nom… Et là, quelle claque !!! Dés les premières secondes, le public à été entraîné (de force) par la musique difficilement définissable du groupe. Imaginez le mélange parfait entre l’esprit de GOJIRA, la rythmique de MASTODON et le côté planant d’ISIS… pendant le set, des films sont diffusés sur un écran placé au fond de la scène. Chaque morceau est sublimé par une succession d’images crues, essais nucléaires, industries, pollutions, morts violentes… Ces images, accompagnées du chaos sonore produit par deux batteurs, guitares, basses, samples électroniques et par une voix gutturale à souhait, donnent une impression d’apocalypse. Au bout d’une heure, le groupe quitte la salle sur font de chœur classique, sans même un petit rappel. Dommage. Même les longs applaudissements du public ne les font pas revenir. Mais après un concert d’une telle qualité, on n’arrive pas vraiment à leur en vouloir, tellement l’expérience était intense.
C’est ensuite aux toulousains de MANIMAL que revient la tâche de clôturer le concert. Le groupe délivre un set parfait, piochant autant dans leur album Eros et Thanatos que dans le petit dernier Succube. Leur Death barré, mélangeant de multiples influences, fait mouche. Le combo est très à l’aise sur scène, les morceaux sont rodés, le son est excellent. On sent que le public s’est déplacé principalement pour eux et il a eu bien raison. Finissant sur une petite reprise de RAGE AGAINST THE MACHINE, bûcheronné pour le plaisir, MANIMAL quitte la scène, et les lumières se rallument sur une vingtaine de personnes ! C’est rudement triste qu’un concert de cette qualité, pourtant très rare dans la région, ne mobilise pas plus de monde. Dans tous les cas, je peux vous assurer que les personnes qui ont fait le déplacement ce soir là sont reparties avec le sentiment d’être loin d’avoir perdu leur temps !