Pour ce troisième album, on ne pourra pas accuser les Suédois d’être animé d’une volonté commerciale, d’ailleurs le nom du groupe ne figure même pas sur la pochette. Sur le plan musical, c’est un peu la même chose : on évolue dans la discrétion, avec des ambiances feutrées, douces et lentes. Vous ne trouverez durant cette heure d’écoute aucun riff. Niclas Flinck (chant) et Carl Westholm (claviers) ayant décidé de poursuivre leur aventure émotionnelle au mépris des modes et des influences diverses. Ils nous plongent dans l’univers sombre de leur musique progressive mais jamais gratuitement complexe, jamais ostentatoire. Ce sont davantage les émotions que les notes qui constituent la densité de cet album qui nécessite plusieurs écoutes. Une musique mélancolique qui pourrait servir de bande originale aux contes torturés de Tim Burton. Il s’agit incontestablement d’une œuvre très mature et parfaitement maîtrisée.
Vous pourrez trouver beaucoup de critiques dithyrambiques - méritées - sur cet album pourtant je m’étonne qu’aucune n’ai jugé pertinent d’avertir le public : il ne s’agit pas d’un album de Metal, on en est même à des années lumières, le terme “Rock” étant déjà exagéré. Et, à moins d’être franchement attiré par le progressif sombre et lent, d’être sensible aux atmosphères, vous risquez de vous ennuyer sévère !
La production est magistrale ; seule la batterie sonne un peu à plat.