AMASEFFER (il) - Slaves For Live (2008)
Label : InsideOut Music / Wagram
Sortie du Scud : 6 juin 2008
Pays : Israël
Genre : Metal Oriental et Progressif
Type : Album
Playtime : 10 Titres - 78 Mins
Avant toute chose, accordons nous sur le fait qu’Israël, la Terre Promise n’est pas promise à être fertile d’un point de vue métallistique. Confessez que vous comme moi ne connaissez ce pays que par ses frasques bibliques et le vivier de groupuscules explosifs qui iront jusqu'à la mort afin de se défendre contre le Fatah, faisant ainsi l’actualité. Les opinions politiques et revendications d’un pays dont je ne sais que trop peu de choses ne sont pas ma tasse de thé et je laisse soin aux experts de disserter sur le sujet. C’est dans cette optique qu’AMASEFFER part, dans l’idée de crever l’abcès et de nous narrer l’histoire de leur pays, la grande Israël dans une trilogie musicale déjà érigée et basée sur un Metal progressif.
Ce premier chapitre, Slaves For Life, est bien plus qu’un simple commencement. C’est un véritable concept-album dans sa forme la plus pure qui revisite l’Exode de manière ludique et pertinente. Les premières pistes (« Sorrow » et « Slaves For Life ») mettent en scène le peuple hébreu, esclave des puissances égyptiennes jusqu'à l’arrivée de Moïse (« Birth Of Delivrance ») qui revendiquera son origine, au point de tuer et d’enterrer un homme égyptien qui frappait un des siens avant de fuir vers le pays de Madian (« Midian ») où il épousera Séphora (« Zipporah »). C’est à partir de cet instant que Moïse sera missionné par Dieu qui se manifeste en un buisson ardent (« The Burning Bush ») avant de confier à Moïse un bâton de berger (« Wooden Staff ») pour guider les Hébreux vers l’Egypte (« Return To Egypte ») y rependre les fameuses dix plaies d’Egypte (« Ten Plagues ») avant de retourner en Terre Promise (« Land Of The Dead »). Notons ici qu’AMASEFFER ne s’autorise aucune exubérance, respectant à la lettre la sainte version de l’Exode. C’est sur fond de mysticisme et de patriotisme que nos mésopotamiens accommodent paroles et musique. Chaque piste, selon le caractère solennel qu’elle possède, a son degré de rage et de gravité. Je prends pour exemple la rédemptrice « Birth Of Delivrance » ou la pesante « Ten Plagues » qui s’adaptent au fait retranscrit. Difficile de qualifier leur Metal. Rien de concret puisque les musiciens incorporent des notes de Hard Rock, d’Heavy (« Midian »), des chœurs (« Land Of The Dead »), et par-dessus tout, des sonorités orientales omniprésentes. Du phrasé aux quelques notes de qanûn éparpillées ça et là... En parlant du phrasé justement, savais vous qu’AMASEFFER ne possède pas de vocaliste et que tous les chants sur cette galette sont effectués par… Mats LEVIN, ni plus ni moins l’ex-chanteur de THERION et d’YNGWIE. MALMSTEEN. Soulignons aussi l’apparition en tant qu’invitée d’Angela GOSSOW (ARCH ENEMY) et que l’artwork à été réalisée par Mattias NOREN qui à déjà collaboré avec EVERGREY, KAMELOT, SABATON ou EPICA.
Pour un premier jet, AMASEFFER a su s’entourer de quelques noms du monde Metal, mettant ainsi toutes les chances de leur côté. Un concept original, une musique digne d’une bande originale d’une superproduction/péplum contemporaine, prenant aux tripes et orchestrée de main de maître, ORPHANED LAND n’a qu’à bien s’accrocher. Le concurrent le plus direct au trône arrive dans le sillage. Et Dieu lui-même ne pourra pas l’arrêter.
Ajouté : Vendredi 15 Août 2008 Chroniqueur : Stef. Score : Lien en relation: Amaseffer Website Hits: 10089
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