HOUSEMASTER nous vient d'Italie mais vu le contenu de cette première démo, il pourrait tout aussi bien nous venir de Macédoine car autant dire que le contenu est plutôt varié et que le brassage des cultures est de mise ici. Sur six titres, les Italiens s'expriment en quatre langues différentes, rien de moins ! Au programme : anglais, allemand, espagnol et vénitien. Au niveau des styles, le brassage est également de rigueur. Ainsi, « Evil Eyes » semble annoncer un Thrash old school, respectueux, à défaut d'être original. Dommage que quelques cris suraigus à la Rob Halford surgissent ici ou là car j'en cherche encore l'utilité. « Der Governator » comporte pour sa part une touche Indus : la faute à l'allemand ? Pas seulement. Si Mille Petrozza s'exprimait dans sa langue maternelle, KREATOR ne sonnerait probablement pas Indus pour autant. La faute en incombe surtout au fait que les Italiens de HOUSEMASTER se cherchent encore. « The Hero From The Sky » est ainsi nettement plus Death, avec même quelques sonorités Grind. « A Nervous Attack » évolue dans la même veine, un peu trop d'ailleurs. Le Thrash de HOUSEMASTER passe plus aisément l'épreuve de l'espagnol « Los Diablos » que de l'allemand « Der Governator » évoqué plus haut. Le titre éponyme quant à lui clôt sympathiquement notre balade sur les canaux vénitiens, mais comme le groupe le reconnaît avec une honnêteté tout à son honneur, HOUSEMASTER se voulait la traduction approximative en anglais du terme italien Paroni de Casa, "maître des lieux", mais retranscrit en italien, HOUSEMASTER se rapprocherait plus volontiers du terme "gardien/concierge". Tout est dit...